Le site d'informations Contexte dédiés aux politiques françaises et européennes propose une analyse d'un projet de rapport de la Cour des comptes qui dénonce la mauvaise gestion de TGV.
Dans le projet de rapport de la Cour des comptes que Contexte a pu se procurer et analyser, il est fait mention d'un grand nombre de critiques à l'égard de la gestion des lignes de TGV, critiques d'autant plus inquiétantes que pour de nombreux Français, le TGV représente un véritable atout pour le pays. Ces critiques concernent à la fois la SNCF avec des prévisions de trafic démesurées et donc des estimations de rentabilité faussées, que les élus locaux qui font pression et l'Etat dont les arbitrages sont remis en question. Ainsi, selon Contexte : "L’aboutissement d’un projet de LGV est souvent le fruit d’une décision politique basée sur des estimations économiques faussées".
La gestion prévisionnelle des TGV a toujours été surestimée et aucune des 6 lignes analysées par l'institution n'a atteint ses objectifs, loin de là. Les chiffres sont très parlants : la ligne LGV Nord par exemple devait atteindre une rentabilité de 12,9% mais n'atteint en réalité que 3%. Et les nouveaux projets sont toujours empreints de cet optimisme dangereux, à l'instar de la future fréquentation du barreau Poitiers-Limoges pour lequel Réseaux Ferrés de France surestime le trafic à venir. Pour autant, personne ne remet en cause la future rentabilité, les politiques ne donnant que des signes positifs sur la bonne fin des projets.
Selon Contexte, nous sommes dans un scénario où "l’État se rend complice de la pression exercée par les collectivités" et ce scénario "se reproduit systématiquement". La Cour des comptes explique : "On constate que les annonces politiques, à haut niveau, confortent solidement les projets avant même que soient menées à bien les phases préliminaires."
Plus grave peut-être, d'après la Cour des comptes est le fait que l'Etat ne replace plus ces projets dans un véritable plan d'infrastructures de transport et du rôle joué par la grande vitesse, notamment par rapport à l'aérien, en terme de coût de déplacement. Et force est de constater que le TGV servant non seulement à relier les grandes métropoles entre elles mais également à mailler le territoire en multipliant le nombre de gares desservies, la rentabilité s'en trouve largement diminuée.
Enfin, selon Contexte, "Les collectivités ne sont pas les seules fautives. L’Europe aurait elle aussi sa part de responsabilité dans le dévoiement du rôle conféré à la grande vitesse" et dans la baisse de la rentabilité socio-économique des lignes de TGV, rendant le transporteur national très fragile dans une future ouverture à la concurrence.
La gestion prévisionnelle des TGV a toujours été surestimée et aucune des 6 lignes analysées par l'institution n'a atteint ses objectifs, loin de là. Les chiffres sont très parlants : la ligne LGV Nord par exemple devait atteindre une rentabilité de 12,9% mais n'atteint en réalité que 3%. Et les nouveaux projets sont toujours empreints de cet optimisme dangereux, à l'instar de la future fréquentation du barreau Poitiers-Limoges pour lequel Réseaux Ferrés de France surestime le trafic à venir. Pour autant, personne ne remet en cause la future rentabilité, les politiques ne donnant que des signes positifs sur la bonne fin des projets.
Selon Contexte, nous sommes dans un scénario où "l’État se rend complice de la pression exercée par les collectivités" et ce scénario "se reproduit systématiquement". La Cour des comptes explique : "On constate que les annonces politiques, à haut niveau, confortent solidement les projets avant même que soient menées à bien les phases préliminaires."
Plus grave peut-être, d'après la Cour des comptes est le fait que l'Etat ne replace plus ces projets dans un véritable plan d'infrastructures de transport et du rôle joué par la grande vitesse, notamment par rapport à l'aérien, en terme de coût de déplacement. Et force est de constater que le TGV servant non seulement à relier les grandes métropoles entre elles mais également à mailler le territoire en multipliant le nombre de gares desservies, la rentabilité s'en trouve largement diminuée.
Enfin, selon Contexte, "Les collectivités ne sont pas les seules fautives. L’Europe aurait elle aussi sa part de responsabilité dans le dévoiement du rôle conféré à la grande vitesse" et dans la baisse de la rentabilité socio-économique des lignes de TGV, rendant le transporteur national très fragile dans une future ouverture à la concurrence.
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