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Le DSA est sur le point d'être mis en œuvre et Twitter n'est pas préparé à cela. Cela signifie que les plateformes en ligne, y compris Twitter, doivent respecter les normes strictes en matière de modération des contenus, de protection de la vie privée et de lutte contre la désinformation. Si elles ne respectent pas ces normes, elles respectent des amendes et une interdiction d'exercice dans l'Union européenne.


Twitter n’est pas préparé à l’arrivée du DSA

Le média social a jusqu'au début de septembre pour se conformer. Alors que l'application du Digital Services Act (DSA), une réglementation européenne qui limite la diffusion de contenus illégaux en ligne, approche, les grandes plateformes commencent à s'adapter aux nouvelles normes. La Commission européenne a demandé aux entreprises en ligne telles que Facebook, TikTok et Twitter de fournir un rapport sur les mesures mises en place pour garantir la conformité avec le code de pratique de 2022 sur la désinformation et la charte de l'Union européenne contre les fausses informations. Parmi les douze entreprises visées, seul Twitter n'a pas produit un rapport complet. Le réseau social est connu pour être un lieu de diffusion de propagande pro-russe dans le cadre de la guerre en Ukraine.
 

Les grandes plateformes en ligne, qui ont un nombre considérable d'utilisateurs actifs mensuels, ont été invitées à fournir des informations détaillées sur la façon dont elles gèrent les informations erronées et les interférences étrangères. La plupart des plateformes ont fourni des informations complètes, mais le rapport de Twitter était incomplet et ne contenait pas d'informations sur ses arrangements avec les organismes de vérification des faits. On leur a demandé comment ils détectent les campagnes de manipulation étrangère et comment les arrêter, comment ils obtiennent la rémunération des personnes responsables de ces actions, comment ils identifient une publicité politique et comment ils permettent aux chercheurs d'accéder à leurs données. Les informations doivent être fournies pour les 27 pays de l'Union européenne.
 

Selon Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, “il n’est pas surprenant que le niveau de qualité varie beaucoup en fonction des ressources que les entreprises ont allouées à ce projet”.  De nombreux employés de Twitter confrontés à des problèmes de confiance et de sécurité ont été licenciés. Début décembre, Thierry Breton s’est entretenu avec Elon Musk, précisant que l’Europe serait intransigeante si le réseau social ne se conformait pas aux DSA. “Il reste encore un énorme travail à faire, car Twitter devra mettre en place des politique d’utilisation transparentes, augmenter considérablement la modération des contenus, protéger la liberté d’expression, lutter contre la désinformation avec détermination et limiter la publicité ciblée”, a-t-il souligné. A partir de septembre 2023, les grandes plateformes en ligne feront l’objet d’enquêtes du régulateur européen. Ils devront prouver qu’ils disposent de modérateurs en Europe pour surveiller les contenus et limiter la propagation de la désinformation. Ils seront également tenus d’ouvrir leurs algorithmes. Dans ce cas, ils s’exposent à des amendes allant jusqu’à 6% de leur chiffre d’affaires annuel et à une interdiction d’opérer sur le territoire européen.
 

Josep Borell, vice-président de la Commission européenne, a souligné la nécessité d'une recherche plus approfondie sur la manière dont les réseaux sociaux sont utilisés pour diffuser la propagande de Moscou dans un discours prononcé le 7 février. Il a averti que "nous devons étudier comment il se propage, d'où il vient et quels en sont les résultats". Twitter est particulièrement dans le viseur des instances européennes depuis l'annonce de la fin de l'accès gratuit à son API. Selon eux, cette décision pourrait limiter les recherches des chercheurs sur la désinformation, alors que l'endoctrinement russe se développe sur la plateforme. Josep Borell a plaidé pour "plus de transparence et de responsabilité, pas moins", avant d'annoncer que l'Union européenne créera une ressource centrale pour recueillir des informations sur les menaces de désinformation et promouvoir le partage d'informations.




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