Organisation et ressources humaines
Les pratiques commerciales abusives de la société installée à Romans-sur-Isère ont fait des milliers de victimes. Son patron, Sadri Fegaier, est entré en 2018 dans le classement des 500 plus grandes fortunes de France du magazine Forbes.
Condamnation judiciaire et liquidation
Mercredi 22 mai, le tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation judiciaire de plusieurs filiales du groupe Indexia, dont les magasins de téléphonie Hubside Store, suite à la même décision prise fin avril pour la Sfam, vendeur d’assurances pour les produits multimédias. Cette décision met un terme à une des plus grosses arnaques à la consommation de ces dernières années, affectant des milliers de victimes.
En 2016, la Sfam s'était fait connaître grâce à un partenariat avec le groupe Fnac-Darty pour vendre des « assurances affinitaires ». Cependant, des plaintes répétées concernant des méthodes de souscription douteuses et des prélèvements non désirés ont conduit la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à conclure à des pratiques commerciales trompeuses. En 2019, une enquête a abouti à une transaction pénale de 10 millions d’euros. La Sfam a ensuite perdu son partenariat avec Fnac-Darty et son agrément comme société d’assurances en 2023.
Mercredi 22 mai, le tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation judiciaire de plusieurs filiales du groupe Indexia, dont les magasins de téléphonie Hubside Store, suite à la même décision prise fin avril pour la Sfam, vendeur d’assurances pour les produits multimédias. Cette décision met un terme à une des plus grosses arnaques à la consommation de ces dernières années, affectant des milliers de victimes.
En 2016, la Sfam s'était fait connaître grâce à un partenariat avec le groupe Fnac-Darty pour vendre des « assurances affinitaires ». Cependant, des plaintes répétées concernant des méthodes de souscription douteuses et des prélèvements non désirés ont conduit la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à conclure à des pratiques commerciales trompeuses. En 2019, une enquête a abouti à une transaction pénale de 10 millions d’euros. La Sfam a ensuite perdu son partenariat avec Fnac-Darty et son agrément comme société d’assurances en 2023.
Ventes forcées et prélèvements indus
Le groupe Indexia, via ses magasins Hubside, spécialisés dans la revente d’objets multimédias, est aussi accusé de vente forcée pour des abonnements ou assurances obscurs, avec des prélèvements bancaires injustifiés. Un système complexe pour limiter les résiliations était en place, entraînant des montants considérables pour certains clients, atteignant plusieurs milliers d’euros en quelques mois. Des démarcheurs attiraient les clients en leur promettant divers cadeaux et avantages, utilisant des discours bien rodés.
Sadri Fegaier, le patron d’Indexia, a connu une ascension fulgurante, entrant en 2018 dans le classement des 500 plus grandes fortunes de France. Fils d’immigrés tunisiens et diplômé d’un BTS en assurance, il a su attirer de grands investisseurs comme Ardian. En 2023, sa fortune était estimée à 1,4 milliard d’euros.
Le groupe Indexia, via ses magasins Hubside, spécialisés dans la revente d’objets multimédias, est aussi accusé de vente forcée pour des abonnements ou assurances obscurs, avec des prélèvements bancaires injustifiés. Un système complexe pour limiter les résiliations était en place, entraînant des montants considérables pour certains clients, atteignant plusieurs milliers d’euros en quelques mois. Des démarcheurs attiraient les clients en leur promettant divers cadeaux et avantages, utilisant des discours bien rodés.
Sadri Fegaier, le patron d’Indexia, a connu une ascension fulgurante, entrant en 2018 dans le classement des 500 plus grandes fortunes de France. Fils d’immigrés tunisiens et diplômé d’un BTS en assurance, il a su attirer de grands investisseurs comme Ardian. En 2023, sa fortune était estimée à 1,4 milliard d’euros.
Réactions des victimes et employés
Julien, un informaticien de Creil (Oise), venu au tribunal pour connaître la décision, a été doublement floué en tant que client et prestataire pour Indexia. Les prélèvements de la Sfam ont continué jusqu’en 2022, le forçant à changer de compte. Il estime son préjudice à 25 000 euros. Une avocate représentant de nombreuses victimes explique que les clients ont deux mois pour déclarer leur créance au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc).
Sur le groupe Facebook d’entraide, devenu le principal forum de discussion pour les victimes, l’annonce de la liquidation a été accueillie comme une victoire, bien que beaucoup n’aient pas encore obtenu réparation. Les salariés des sociétés, non payés en avril, attendaient cette décision pour toucher leurs rémunérations.
Les dettes des différentes sociétés du groupe atteignent plusieurs dizaines de millions d’euros. Le procès pour pratique commerciale trompeuse au tribunal correctionnel, prévu pour l’automne, est très attendu. Il pourrait offrir des possibilités de réparation pour les clients et des réponses sur l’usage des fonds prélevés. Comme le dit un représentant de la CFDT : « Nous n’en avons pas fini avec Sadri Fegaier. »
Julien, un informaticien de Creil (Oise), venu au tribunal pour connaître la décision, a été doublement floué en tant que client et prestataire pour Indexia. Les prélèvements de la Sfam ont continué jusqu’en 2022, le forçant à changer de compte. Il estime son préjudice à 25 000 euros. Une avocate représentant de nombreuses victimes explique que les clients ont deux mois pour déclarer leur créance au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc).
Sur le groupe Facebook d’entraide, devenu le principal forum de discussion pour les victimes, l’annonce de la liquidation a été accueillie comme une victoire, bien que beaucoup n’aient pas encore obtenu réparation. Les salariés des sociétés, non payés en avril, attendaient cette décision pour toucher leurs rémunérations.
Les dettes des différentes sociétés du groupe atteignent plusieurs dizaines de millions d’euros. Le procès pour pratique commerciale trompeuse au tribunal correctionnel, prévu pour l’automne, est très attendu. Il pourrait offrir des possibilités de réparation pour les clients et des réponses sur l’usage des fonds prélevés. Comme le dit un représentant de la CFDT : « Nous n’en avons pas fini avec Sadri Fegaier. »
Dernières notes