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Un tribunal américain a jugé que Booking.com avait enfreint le Computer Fraud and Abuse Act (CFAA) en accédant sans autorisation à une partie du site web de Ryanair, selon des documents judiciaires récents. Cette décision constitue une victoire pour la compagnie aérienne irlandaise, qui a régulièrement mené des actions en justice contre des plateformes de réservation tierces.


Un Tribunal américain se prononce contre Booking.com dans l'affaire du Scraping de Ryanair

La position de Ryanair

Ryanair, la plus grande compagnie aérienne d'Europe en termes de passagers, a déclaré que ce jugement aidera à mettre fin à l'utilisation non autorisée de son site par des sites de réservation comme Booking.com. La compagnie accuse ces plateformes d'utiliser des logiciels de capture d'écran (scraping) pour récupérer des informations sur les billets et les revendre, souvent avec des frais supplémentaires. Ces pratiques compliquent également la communication directe entre la compagnie aérienne et ses passagers.
De son côté, Booking.com a exprimé sa déception face à cette décision et a annoncé son intention de faire appel. Un porte-parole de Booking.com a affirmé que permettre aux clients d'accéder et de comparer les tarifs dans l'industrie du voyage favorise le choix du consommateur. Cependant, le tribunal de district du Delaware a conclu à l'unanimité que Booking.com avait violé le CFAA et incité un tiers à accéder sans autorisation à certaines parties du site web de Ryanair avec l'intention de frauder.

Rejet des demandes de Booking.com

Le tribunal a également rejeté les demandes reconventionnelles de Booking.com. Ces demandes incluaient des allégations selon lesquelles Ryanair aurait diffamé la plateforme de réservation et se serait livrée à une concurrence déloyale. Ces accusations n'ont pas été retenues par le tribunal, consolidant ainsi la position de Ryanair dans cette affaire.
Ryanair espère que cette décision créera un précédent juridique. Michael O'Leary, directeur général de Ryanair, a déclaré dans un communiqué que cette décision pourrait marquer la fin des pratiques de scraping illégal et de surfacturation qui pénalisent les compagnies aériennes, les autres sociétés de voyage, et les consommateurs. Il a également exprimé l'espoir que cette décision incitera les agences de protection des consommateurs en Grande-Bretagne et en Europe à prendre des mesures contre ces pratiques illégales.

Des accords avec des agences de voyage

Dans le contexte de cette décision, il est notable que Ryanair a récemment signé des accords avec plusieurs agences de voyage en ligne pour la revente autorisée de ses billets. Ces accords visent à encadrer et réguler la revente des billets de Ryanair, assurant ainsi une meilleure protection des consommateurs et des compagnies aériennes contre les pratiques frauduleuses.

La décision du tribunal américain de condamner Booking.com pour violation du CFAA représente une avancée significative pour Ryanair dans sa lutte contre les pratiques de scraping non autorisées. Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontées les compagnies aériennes face aux plateformes de réservation en ligne et souligne l'importance de régulations strictes pour protéger les intérêts des consommateurs et des entreprises. Booking.com, déçu par cette décision, prévoit de faire appel, laissant ainsi la porte ouverte à de futurs développements juridiques dans cette affaire.



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