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Elon Musk continue de susciter des tensions à Bruxelles. Le réseau social X, anciennement Twitter, est accusé de « tromper » les utilisateurs et de violer les règles de l'Union Européenne avec ses coches bleues, supposées certifier des sources d'information dignes de confiance. La Commission Européenne a déclaré ce vendredi 12 juillet que ces pratiques pourraient entraîner de lourdes amendes. De plus, elle reproche à la firme d'Elon Musk de ne pas respecter ses obligations de transparence concernant les publicités diffusées et l'accès aux données de la plateforme pour les chercheurs.


Le Réseau Social X Épinglé par la Commission Européenne pour ses Coche Bleues « Trompeuses » et Contraire aux Lois Européennes
Une mise en cause sérieuse
 
« X a maintenant le droit de se défendre, mais si notre point de vue est confirmé, nous imposerons des amendes et exigerons des changements significatifs », a averti Thierry Breton, commissaire au Numérique. Cette accusation marque une première dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques (DSA) entré en vigueur l'année dernière pour protéger les internautes contre les contenus dangereux.
 
Elle pourrait conduire à une décision définitive de non-conformité dans les prochains mois si le groupe ne corrige pas les déficiences constatées, avec des sanctions financières pouvant atteindre 6 % du chiffre d'affaires annuel mondial de X. Aucune date limite n'a été fixée pour clore ces procédures.
Des Coche Bleues « Trompeuses »
 
La Commission a exprimé ses préoccupations dans un communiqué : « X conçoit et exploite son interface pour les “comptes vérifiés” avec la “coche bleue” d’une manière qui ne correspond pas aux pratiques de l’industrie et trompe les utilisateurs. » Elle ajoute que « n’importe qui peut s’abonner pour obtenir un tel statut “vérifié”, ce qui nuit à la capacité des utilisateurs à prendre des décisions libres et éclairées sur l’authenticité des comptes avec lesquels ils interagissent. »
 
Il existe des preuves que des acteurs malveillants abusent de ce dispositif, ce qui amplifie le risque de désinformation et de manipulation.

Une Infraction parmi d’autres
 
La Commission Européenne, en tant que gendarme du numérique dans l'UE, mène également des investigations qui pourraient déboucher sur deux autres accusations : diffusion de contenus illégaux et efforts insuffisants contre la manipulation d'informations. En septembre, Bruxelles s'était déjà inquiétée de la quantité élevée de fausses informations publiées sur X, après des tests sur plusieurs réseaux sociaux.
 
Une procédure préliminaire avait été ouverte le 12 octobre, cinq jours après les attaques du Hamas contre Israël, suivie d'une enquête formelle déclenchée en décembre. La liste des griefs contre X est longue : faible nombre de modérateurs, système de signalement des contenus illicites inefficace, et messages d'avertissement insuffisants contre les images violentes.

Les changements sous Elon Musk
 
Depuis le rachat de Twitter par Elon Musk en 2022, une vague massive de licenciements a réduit considérablement les équipes de modération. Musk défend une vision radicale de la liberté d'expression, rejetant toute forme de censure, même s'il affirme vouloir respecter les lois de chaque pays. En juin, le réseau social a mis à jour ses politiques de confidentialité, autorisant explicitement les contenus violents ou à caractère sexuel.
 
En conclusion, le réseau social X se trouve sous une pression croissante de la part de la Commission Européenne pour se conformer aux nouvelles réglementations sur les services numériques, avec des enjeux de crédibilité et des conséquences financières potentielles très importantes.
 



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