Les sciences mathématiques étaient perçues jusqu’ici comme abstraites et utiles presque exclusivement à la recherche. Depuis quelque temps, on assiste à leur entrée dans les activités de l’entreprise. Aujourd’hui, les mathématiciens sont à peu près deux mille dans les entreprises françaises.
Les mathématiques appliquées
Début février, grâce à l’AMIES, Agence pour les mathématiques en interaction avec l’entreprise et la société, la cinquième Semaine d’études maths-entreprises (SEME) est organisée à l’École Nationale Supérieure des Mines de Nancy. Une rencontre s’est tenue entre 25 jeunes docteurs en mathématiques et quatre représentants d’entreprises. Ces derniers sont venus avec des problèmes pratiques qui demandaient réponse aux jeunes savants.
Des problèmes variés puisqu’Arcelor Mittal voulait détecter sur des images des défauts dans son acier, tandis que le cabinet Deloitte s’interrogeait sur les propriétés d’un modèle financier. Le consortium Gocad souhaitait des solutions imagerie du sous-sol pour la prospection pétrolière tandis que le transporteur d’électricité RTE voudrait modéliser la production solaire.
En cinq jours, il ne pouvait évidemment pas y avoir de grands développements, mais il s’agissait de montrer aux deux parties que les mathématiques pouvaient s’appliquer en entreprise. Le président d’Amies regrette d’ailleurs que les relations entre les entreprises et le monde académique ne soient pas assez développées. Elles sont beaucoup plus courantes en Allemagne et en Grande-Bretagne. Or, les entreprises auraient besoin de l’ingéniosité des mathématiciens, tandis que ceux-ci verraient qu’ils peuvent aussi faire des choses intéressantes en un temps court.
Les mathématiques dans divers secteurs
Les mathématiques ont une importance notable dans plusieurs secteurs. Ainsi, en finance et assurance, la maîtrise des phénomènes stochastiques aide grandement dans l’évaluation des risques, ou encore pour déterminer les provisions assurance. Dans le domaine bancaire, des modèles mathématiques peuvent aider à établir des plans de financement.
De même, en biologie, les analyses combinatoires ou statistiques ou encore la dynamique d’équations différentielles facilitent l’appréhension de la complexité de la vie cellulaire. Le secteur médical, et notamment pharmaceutique utilise beaucoup les algorithmes et les statistiques. Les simulations ou modélisations numériques sont très courantes en météorologie.
Sans surprise, les mathématiciens sont appréciés en informatique et en cryptographie. Le secteur des hautes technologies, comme l’aéronautique ou l’aérospatiale, demande des mathématiciens à fortes compétences en physique, notamment en mécanique des fluides.
Plus surprenant, les mathématiciens ont leur place dans des cabinets d’études et de conseils, non pour leurs connaissances, mais pour leur capacité d’analyse et leur esprit rigoureux. Ils ont de plus, l’avantage de pouvoir imaginer des outils informatiques pour un gros volume de données.
L’Amies, interface Maths et entreprises
Cette agence a été créée en 2011, constituée en Unité Mixte de Service du CNRS, et financée à hauteur de 500.000€ par an par les Investissements d’avenir. Elle ambitionne de promouvoir et de fluidifier le transfert math-industrie/société. Elle s’appuie sur l’ensemble des laboratoires français de mathématiques. Son action concerne les domaines où elle est utile à l’industrie, mais elle intervient également dans les domaines considérés comme académiques.
Son action s’articule en trois programmes : la formation, la stimulation, la communication. En formant, elle veut faciliter le contact étudiants/industries, en proposant des stages et des semaines de modélisation et en valorisant les formations de mathématiques dans l’industrie. Pour la stimulation, elle travaille à la connexion des industriels et mathématiciens chercheurs. Elle va aussi soutenir et évaluer des projets exploratoires. Enfin, se positionnant comme une vitrine nationale, elle s’applique à établir un répertoire des formations et des compétences en mathématiques en lien avec les entreprises et la société. Elle répertorie également les entreprises en lien effectif ou potentiel avec la communauté des mathématiciens. Elle est enfin l’interlocuteur de tous ceux qui s’intéresseraient à son domaine d’activité : décideurs politiques, ministère, sociétés savantes…
L’Amies couvre une grande partie du territoire, grâce à son réseau de 7 facilitateurs, implantés à l’échelle régionale. Ceux-ci se chargent de la mise en œuvre locale des programmes, de la mise en relation entreprises/formations et de la communication entre l’agence et les laboratoires.
L’agence est pilotée par plusieurs entités institutionnelles et par des sociétés scientifiques. Elle dispose enfin d’un conseil, constitué de scientifiques et d’industriels. Celui-ci évalue et discute les orientations.
Avec un retard d’une dizaine d’années, le pays compte valoriser le potentiel scientifique des mathématiciens en relation avec le tissu industriel. Le terrain est jalonné, et une structure dédiée s’occupe d’en faciliter le développement. Il faut espérer que ces relations nouvelles affirmeront la place d’outil opérationnel efficace que sont les mathématiques.
Début février, grâce à l’AMIES, Agence pour les mathématiques en interaction avec l’entreprise et la société, la cinquième Semaine d’études maths-entreprises (SEME) est organisée à l’École Nationale Supérieure des Mines de Nancy. Une rencontre s’est tenue entre 25 jeunes docteurs en mathématiques et quatre représentants d’entreprises. Ces derniers sont venus avec des problèmes pratiques qui demandaient réponse aux jeunes savants.
Des problèmes variés puisqu’Arcelor Mittal voulait détecter sur des images des défauts dans son acier, tandis que le cabinet Deloitte s’interrogeait sur les propriétés d’un modèle financier. Le consortium Gocad souhaitait des solutions imagerie du sous-sol pour la prospection pétrolière tandis que le transporteur d’électricité RTE voudrait modéliser la production solaire.
En cinq jours, il ne pouvait évidemment pas y avoir de grands développements, mais il s’agissait de montrer aux deux parties que les mathématiques pouvaient s’appliquer en entreprise. Le président d’Amies regrette d’ailleurs que les relations entre les entreprises et le monde académique ne soient pas assez développées. Elles sont beaucoup plus courantes en Allemagne et en Grande-Bretagne. Or, les entreprises auraient besoin de l’ingéniosité des mathématiciens, tandis que ceux-ci verraient qu’ils peuvent aussi faire des choses intéressantes en un temps court.
Les mathématiques dans divers secteurs
Les mathématiques ont une importance notable dans plusieurs secteurs. Ainsi, en finance et assurance, la maîtrise des phénomènes stochastiques aide grandement dans l’évaluation des risques, ou encore pour déterminer les provisions assurance. Dans le domaine bancaire, des modèles mathématiques peuvent aider à établir des plans de financement.
De même, en biologie, les analyses combinatoires ou statistiques ou encore la dynamique d’équations différentielles facilitent l’appréhension de la complexité de la vie cellulaire. Le secteur médical, et notamment pharmaceutique utilise beaucoup les algorithmes et les statistiques. Les simulations ou modélisations numériques sont très courantes en météorologie.
Sans surprise, les mathématiciens sont appréciés en informatique et en cryptographie. Le secteur des hautes technologies, comme l’aéronautique ou l’aérospatiale, demande des mathématiciens à fortes compétences en physique, notamment en mécanique des fluides.
Plus surprenant, les mathématiciens ont leur place dans des cabinets d’études et de conseils, non pour leurs connaissances, mais pour leur capacité d’analyse et leur esprit rigoureux. Ils ont de plus, l’avantage de pouvoir imaginer des outils informatiques pour un gros volume de données.
L’Amies, interface Maths et entreprises
Cette agence a été créée en 2011, constituée en Unité Mixte de Service du CNRS, et financée à hauteur de 500.000€ par an par les Investissements d’avenir. Elle ambitionne de promouvoir et de fluidifier le transfert math-industrie/société. Elle s’appuie sur l’ensemble des laboratoires français de mathématiques. Son action concerne les domaines où elle est utile à l’industrie, mais elle intervient également dans les domaines considérés comme académiques.
Son action s’articule en trois programmes : la formation, la stimulation, la communication. En formant, elle veut faciliter le contact étudiants/industries, en proposant des stages et des semaines de modélisation et en valorisant les formations de mathématiques dans l’industrie. Pour la stimulation, elle travaille à la connexion des industriels et mathématiciens chercheurs. Elle va aussi soutenir et évaluer des projets exploratoires. Enfin, se positionnant comme une vitrine nationale, elle s’applique à établir un répertoire des formations et des compétences en mathématiques en lien avec les entreprises et la société. Elle répertorie également les entreprises en lien effectif ou potentiel avec la communauté des mathématiciens. Elle est enfin l’interlocuteur de tous ceux qui s’intéresseraient à son domaine d’activité : décideurs politiques, ministère, sociétés savantes…
L’Amies couvre une grande partie du territoire, grâce à son réseau de 7 facilitateurs, implantés à l’échelle régionale. Ceux-ci se chargent de la mise en œuvre locale des programmes, de la mise en relation entreprises/formations et de la communication entre l’agence et les laboratoires.
L’agence est pilotée par plusieurs entités institutionnelles et par des sociétés scientifiques. Elle dispose enfin d’un conseil, constitué de scientifiques et d’industriels. Celui-ci évalue et discute les orientations.
Avec un retard d’une dizaine d’années, le pays compte valoriser le potentiel scientifique des mathématiciens en relation avec le tissu industriel. Le terrain est jalonné, et une structure dédiée s’occupe d’en faciliter le développement. Il faut espérer que ces relations nouvelles affirmeront la place d’outil opérationnel efficace que sont les mathématiques.
Dernières notes