Depuis 1962, Fujifilm et Xerox ont cofondé une entreprise du nom de Fuji Xerox et dont la répartition était de 50% 50%. Plus tard Fujifilm devient l’actionnaire principal de cette coentreprise en combinant la plus grosse part. Tout récemment, en fin janvier, les deux groupes avaient commencé des négociations, celles de faire une grande fusion plus complexe. Depuis cette décision, les dirigeants de Xerox semblent ne pas donner une suite pour l’opération.
Xerox semble ne pas accepter les propositions de Fujifilm
Au début des négociations, Fujifilm Holdings avait prévu de fusionner avec Xerox sur un projet qui lui coûterait 6,1 milliards de dollars. Selon les discussions, les accords de cette probable fusion valoriseraient Xerox à 8,6 milliards de dollars, ce qui représenterait une augmentation de 8% sur le cours moyen de 29,7 dollars de l’action de ce dernier pendant le mois qui précédera l’annonce de l’opération. La valeur de l’action pourrait augmenter si les retombées de synergies estimées à 1,7 milliards étaient considérées dans les opérations.
Mais le 14 mai dernier, la situation se compliqua d’avantage par l’opposition de Carl Icahn et Darwin Deason qui possèdent à eux d’eux 15% de Xerox. Selon eux, cette possibilité de fusion ne serait possible que si chaque action valait au moins 40 dollars. Ces deux hommes qui sont dans le conseil d’administration du groupe américain pensent que c’est une sous-évaluation de la part de leur partenaire japonais. Fuji Xerox qui est la coentreprise de ces deux groupes est détenu à 75% par le fabricant de matériel photographique et numérique et analogique. Celui-ci pourrait bien fonctionner sans sa sœur qui dépend majoritairement de cette coentreprise pour fabriquer ses photocopieurs. Les accords soutenant cette coentreprise pendront fin en 2021. Pour Xerox, une fusion n’est faisable que si l’action coûterait au moins 40 dollars.
Une impatience au niveau de Fujifulm
C’est en fin janvier que les deux entreprises ont évoqué la possibilité d’une fusion, ce qui se fera sur plusieurs plans. D’une idée qui était claire au niveau de la firme japonaise, il fallait attendre les décisions au niveau de la firme américaine Xerox. Pour Shigetaka Komori, directeur général chez Fujifilm, l’entreprise sœur devrait déjà décider de la fusion et faire ressortir ce qu’il en ait. Pour lui, 6 mois sont déjà suffisantes pour que l’administration du groupe américain prenne une décision. Plusieurs fois, des approches ont été entreprises de la part des japonais afin de discuter avec le groupe américain, mais aucune de ces tentatives n’était fructueuse. Sur une note de déception et de désolation, le directeur de Fujifilm a fait son apparition sur les médias et a menacé de surseoir toute fusion si jamais les hauts fonctionnaires de Xerox ne se prononcent pas le plus tôt possible.
Selon Shigetaka Komori, Fujifilm serait prêt à examiner d’autres propositions de la part de Xerox étant donné que ce dernier estimait que son associé japonais le sous-évaluait. Pour le directeur, 40 dollars par action est trop élevé. Même si selon lui, une prime d’OPA courante s’élève à 30%, dans ce cas, cela serait impossible.