Ryanair s’ouvre une nouvelle page de son histoire. La compagnie aérienne low-cost irlandaise a normalisé ses relations avec les principaux syndicats de ses salariés. Après avoir reconnu le syndicat des pilotes, Ryanair entend adopter la même démarche pour celui des hôtesses et stewards. Il faut dire que c’est inédit pour la compagnie née en 1985, qui jusqu’ici s’était montrée très perplexe pour le syndicalisme de ses employés. Cette nouvelle façon de voir sera sans doute bénéfique à la compagnie notamment sur l’aspect social. Elle doit en effet mettre l’accent sur des mesures exceptionnelles pour améliorer les conditions de travail de ses personnels.
Bonjour les contestations
En décidant de reconnaître les syndicats de ses personnels pilotes, hôtesses et stewards, la compagnie irlandaise à bas coût fait une virée à 180 degrés. Une nouvelle amorce qui a bien des conséquences. En effet ces syndicats ont fait savoir à la direction de Ryanair des revendications que celle-ci a sérieusement prises en compte. Il faut dire la direction a compris cette menace de grève surtout après les nombreuses annulations de vols et des départs de pilotes qui ont secoué la compagnie en septembre. Ainsi les relations sont devenues houleuses entre la direction de Ryanair et les syndicats des personnels.
Des revendications bien prises en compte
La direction de Ryanair a dû anticiper sur les revendications des syndicats dans les différents pays du monde où la compagnie est présente. Au lieu d’externaliser ses vols pour limiter les conséquences des grognes de ses personnels, la direction s’est plus montrée raisonnable avec la reconnaissance des syndicats. Ces paroles ont été livrées par Michael O'Leary, le directeur général de la compagnie low-cost irlandaise. Avec son directoire, il privilégie dorénavant le dialogue pour mieux prendre à bras-le-corps les inquiétudes sociales des salariés. Ce nouveau modèle social de Ryanair est inédit et laisse dubitatifs les pilotes qui y voient plutôt une manière d’étouffer les contestations.
Une nouvelle culture de dialogue social
La question qui taraude l’esprit de beaucoup d’observateurs du secteur aérien et si Ryanair sera capable de gérer cette nouvelle amorce sociale. En effet depuis sa création en 1985, la compagnie à bas prix n’a jamais admis les syndicats dans son environnement. Avec une telle virée, le pari de la compagnie irlandaise semble alors très risqué. La direction, acteur principal de cette nouvelle donne, doit instaurer des politiques sociales pour rassurer ces syndicats. Ces derniers devront également profiter de ces reconnaissances pour mieux l’appréhender à leur avantage. Cette nouvelle culture de dialogue a donc tout son intérêt pour les deux parties, pour se sortir du climat tendu qui remue la compagnie.
Le modèle low-cost menacé
Les observateurs et les analystes voient d’un autre œil ce nouveau bond en avant de Ryanair. En effet pour eux, les nouvelles mesures de la compagnie concernant la hausse des coûts sociaux vont considérablement diminuer l’écart avec ses concurrents. Ainsi la compagnie risque de se confronter à une chute de sa productivité. Le modèle low-cost de la compagnie irlandaise en recevrait alors un coup fatal. Toutefois d’autres analystes optimistes, croient aux capacités de Ryanair à maîtriser ses coûts et se sortir des scénarios les plus difficiles. De bon augure alors pour Ryanair qui peut entrevoir un avenir serein et tranquille.