Jules Vo Dinh n’a pas trente ans. Il a raté son brevet puis son bac. La cause de ces échecs scolaires répétés , en dépit d’une intelligence très vive? Une double passion dévorante pour le modélisme, d’une part et pour l’opéra, d’autre part. Pourtant, Jules Vo Dinh n’est pas devenu pour autant baryton à l’Opéra de Paris. Il a fondé et dirige aujourd’hui Typhon, une société d’hébergement et d’info-gérance qui compte plus de 200 clients et a réalisé l’an dernier 3 millions de chiffre d’affaires. Et évidemment, malgré une charge de travail conséquente, il passe le plus clair de ses loisirs…à chanter. A sa façon, il incarne cette nouvelle génération de patrons français qui construisent tout à la fois leurs vies et leurs entreprises avec un moteur unique, celui que confère la passion.
Deux écoles se distinguent dans la famille de ces nouveaux patrons. Il y a d’abord ceux qui utilisent leurs passions pour fonder et développer une entreprise. Plus qu’aucun diplôme, leur savoir-faire dans un domaine précis leur donne les moyens de réussir. Souvenons-nous en remontant le temps de l’incroyable « épopée » de Gérard Blitz (LIEN). Le jeune belge est un excellent nageur. A trois reprises, en 1920, 1924 et 1936, il remporte des médailles aux Jeux Olympiques en water-polo. Pour parvenir à ce résultat, il a passé de longues semaines dans des centres d’entraînement sportif. C’est ainsi que naît l’idée du Club méditerannée qu’il lancera dans les années cinquante avec son compère Gilbert Trigano. Un modèle, un parcours souvent reproduit chez les chefs d’entreprises qui font d’une spécialité parfois atypique la rampe de lancement de leurs vies professionnelles.
Plus intéressant sont ceux parmi les dirigeants d’entreprises qui utilisent, dans le sens noble du terme, leur société pour donner une traduction concrète à leurs engagements. Il peut s’agir d’engagements personnels qui font opérer des virages de carrière spectaculaires. C’est le cas de Philippe Laratte, qui après avoir déroulé toute sa carrière au sein de très grandes sociétés (Louis Dreyfus, Johnson-Johnson, Gibaud ou Coca-Cola) où il a occupé des postes prestigieux (il a notamment été directeur marketing de Coca Cola) débute une nouvelle vie, à cinquante ans passés, en prenant les rênes de Boutique Nature. Avec 50 salariés et une activité en plein devenir, Boutique Nature permet à Philippe Laratte de travailler sur une matière qui le passionne depuis toujours, les produits naturels et bios, et de transformer en actes des convictions de longue date : oui, il y a urgence à penser et vivre autrement, oui il est plus que l’heure d’intégrer des données environnementales et sociétales à l’action entrepreneuriale. A cet égard, il déclarait récemment dans une interview qu’une vie professionnelle reussie se fonde sur la recherche de sens. Qu’est-ce que cette recherche de sens, si ce n’est s’investir dans des projets utiles pour la collectivité ?
Certains comme Philippe Laratte se sont engagés sur la voie du développement durable, d’autres dirigeants d’entreprises ont à cœur d’être utiles auprès de leurs pairs. Ce sont les entrepreneurs investisseurs qui sont déterminés à transmettre aux générations montantes, aux jeunes créateurs d’entreprises, les clés de la réussite. Stéphanie Pélaprat a crée Restopolitan, une start-up innovante, un vrai concept inédit qui propose des cartes de fidélité aux amateurs de bons restaurant. L’entreprise a certes bien démarré mais elle est à ce point de son développement où elle a un besoin rapide de financements pour monter en puissance. Une demie douzaine d’entrepreneurs investisseurs (parmi lesquels Jonathan Benassaya le fondateur de Deezer et Jacques-Antoine Granjon, le créateur du site Ventes-Privées) viennent de rentrer dans le capital de Restopolitan. En agissant ainsi, ils assurent l’avenir d’une PME, en tirent à terme bénéfices, mais surtout ils réintroduisent une forme de solidarité entre générations d’entrepreneurs, en soutenant un junior. Parce qu’ils croient à la dynamique entrepreuneriale, ils en deviennent acteur, bien au delà de leur seul métier.
Faire des affaires aujourd’hui, ce n’est plus seulement être seul maître à bord d’un vaisseau industriel ou commercial. C’est évidemment, comme le démontre l’ensemble des jeunes dirigeants, être acteur du monde. Qu’on se passionne pour l’écologie et le développement durable comme Philippe Laratte, que l’on fasse des prix bas le combat d’une vie comme Michel-Edouard Leclerc, ou encore que soit un militant de la proximité et du raccourcissement des circuits comme Pierre Kosciusko-Morizet, le fondateur de Price-Minister.com, la démarche du dirigeant d’entreprise ne s’explique pas par les seuls principes du produire et du vendre.
Même s’ils sont parfaitement intégrés dans le paysage économique, même s’ils en connaissent et en respectent les codes et les usages, ces nouveaux venus dans le monde de l’entreprise voient plus loin, plus grand que leurs prédécesseurs. Ils apportent à leurs démarches un supplément d’âme et un regard. L’entreprise n’est pas entendue comme une machine à faire du profit : lui est assignée un rôle bien plus large puisque par les principes qu’elle défend et met en œuvre, elle façonne la société.
Une philosophie que l’anglais Richard Branson a poussé à son paroxysme. Charismatique fondateur de Virgin au début des années soixante-dix, il prend du champ avec le mondes des affaires et finit par se dégager de leur gestion quotidienne. En relevant à grands frais médiatiques des défis sportifs (il a battu le record de la traversée de l’Atlantique en voile et en mongolfière), il assouvit une passion personnelle. Mais surtout, il donne un écho déterminant à ses convictions écologistes qui vont bien plus loin que les exploits réalisés. Là est peut être le secret des nouvelles générations des dirigeants de société : tous voient l’entreprise comme une entité aux portes et fenêtres grandes ouvertes sur le monde.
Deux écoles se distinguent dans la famille de ces nouveaux patrons. Il y a d’abord ceux qui utilisent leurs passions pour fonder et développer une entreprise. Plus qu’aucun diplôme, leur savoir-faire dans un domaine précis leur donne les moyens de réussir. Souvenons-nous en remontant le temps de l’incroyable « épopée » de Gérard Blitz (LIEN). Le jeune belge est un excellent nageur. A trois reprises, en 1920, 1924 et 1936, il remporte des médailles aux Jeux Olympiques en water-polo. Pour parvenir à ce résultat, il a passé de longues semaines dans des centres d’entraînement sportif. C’est ainsi que naît l’idée du Club méditerannée qu’il lancera dans les années cinquante avec son compère Gilbert Trigano. Un modèle, un parcours souvent reproduit chez les chefs d’entreprises qui font d’une spécialité parfois atypique la rampe de lancement de leurs vies professionnelles.
Plus intéressant sont ceux parmi les dirigeants d’entreprises qui utilisent, dans le sens noble du terme, leur société pour donner une traduction concrète à leurs engagements. Il peut s’agir d’engagements personnels qui font opérer des virages de carrière spectaculaires. C’est le cas de Philippe Laratte, qui après avoir déroulé toute sa carrière au sein de très grandes sociétés (Louis Dreyfus, Johnson-Johnson, Gibaud ou Coca-Cola) où il a occupé des postes prestigieux (il a notamment été directeur marketing de Coca Cola) débute une nouvelle vie, à cinquante ans passés, en prenant les rênes de Boutique Nature. Avec 50 salariés et une activité en plein devenir, Boutique Nature permet à Philippe Laratte de travailler sur une matière qui le passionne depuis toujours, les produits naturels et bios, et de transformer en actes des convictions de longue date : oui, il y a urgence à penser et vivre autrement, oui il est plus que l’heure d’intégrer des données environnementales et sociétales à l’action entrepreneuriale. A cet égard, il déclarait récemment dans une interview qu’une vie professionnelle reussie se fonde sur la recherche de sens. Qu’est-ce que cette recherche de sens, si ce n’est s’investir dans des projets utiles pour la collectivité ?
Certains comme Philippe Laratte se sont engagés sur la voie du développement durable, d’autres dirigeants d’entreprises ont à cœur d’être utiles auprès de leurs pairs. Ce sont les entrepreneurs investisseurs qui sont déterminés à transmettre aux générations montantes, aux jeunes créateurs d’entreprises, les clés de la réussite. Stéphanie Pélaprat a crée Restopolitan, une start-up innovante, un vrai concept inédit qui propose des cartes de fidélité aux amateurs de bons restaurant. L’entreprise a certes bien démarré mais elle est à ce point de son développement où elle a un besoin rapide de financements pour monter en puissance. Une demie douzaine d’entrepreneurs investisseurs (parmi lesquels Jonathan Benassaya le fondateur de Deezer et Jacques-Antoine Granjon, le créateur du site Ventes-Privées) viennent de rentrer dans le capital de Restopolitan. En agissant ainsi, ils assurent l’avenir d’une PME, en tirent à terme bénéfices, mais surtout ils réintroduisent une forme de solidarité entre générations d’entrepreneurs, en soutenant un junior. Parce qu’ils croient à la dynamique entrepreuneriale, ils en deviennent acteur, bien au delà de leur seul métier.
Faire des affaires aujourd’hui, ce n’est plus seulement être seul maître à bord d’un vaisseau industriel ou commercial. C’est évidemment, comme le démontre l’ensemble des jeunes dirigeants, être acteur du monde. Qu’on se passionne pour l’écologie et le développement durable comme Philippe Laratte, que l’on fasse des prix bas le combat d’une vie comme Michel-Edouard Leclerc, ou encore que soit un militant de la proximité et du raccourcissement des circuits comme Pierre Kosciusko-Morizet, le fondateur de Price-Minister.com, la démarche du dirigeant d’entreprise ne s’explique pas par les seuls principes du produire et du vendre.
Même s’ils sont parfaitement intégrés dans le paysage économique, même s’ils en connaissent et en respectent les codes et les usages, ces nouveaux venus dans le monde de l’entreprise voient plus loin, plus grand que leurs prédécesseurs. Ils apportent à leurs démarches un supplément d’âme et un regard. L’entreprise n’est pas entendue comme une machine à faire du profit : lui est assignée un rôle bien plus large puisque par les principes qu’elle défend et met en œuvre, elle façonne la société.
Une philosophie que l’anglais Richard Branson a poussé à son paroxysme. Charismatique fondateur de Virgin au début des années soixante-dix, il prend du champ avec le mondes des affaires et finit par se dégager de leur gestion quotidienne. En relevant à grands frais médiatiques des défis sportifs (il a battu le record de la traversée de l’Atlantique en voile et en mongolfière), il assouvit une passion personnelle. Mais surtout, il donne un écho déterminant à ses convictions écologistes qui vont bien plus loin que les exploits réalisés. Là est peut être le secret des nouvelles générations des dirigeants de société : tous voient l’entreprise comme une entité aux portes et fenêtres grandes ouvertes sur le monde.
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