Dans un article intitulé "Responsabilité sociale des entreprises : De bonnes pratiques pour une nouvelle ère", Jane Nelson, Directrice de l'Initiative pour la responsabilité sociale des entreprises à la Harvard Kennedy School, fait le point sur la RSE dans les multinationales pour le magazine "L'Observateur de l'OCDE".
Pour Jane Nelson, même si la situation s'améliore, il reste beaucoup à faire. Côté positif : "Environ 93 % des 250 principales entreprises mondiales publient maintenant des rapports annuels sur l’exercice de leurs responsabilités, dont près de 60 % sont issus d’audits indépendants. Des entreprises de secteurs comme les services financiers, les technologies de l’information, les biens de consommation ou les industries extractives prennent des engagements publics représentant des milliards de dollars pour résoudre des problèmes sociétaux.". Côté négatif, les multinationales continuent à faire fabriquer des produits dans des ateliers "de misère" dans les pays à faible revenu, pour les mettre ensuite sur le marché des pays de l'OCDE.
La RSE s'est largement développée sur les dix dernières années, du fait des exigences croissantes des parties prenantes des multinationales et du renforcement de leurs obligations, notamment en ce qui concerne la publication d'informations. Pour certaines d'entre elles, l'implication de leurs dirigeants a contribué à "l’intégration de la RSE dans leurs pratiques fondamentales, à la publication de leurs efforts et à l’augmentation de l’impact produit." Mais ces progrès ne sont pas assez rapides pour palier aux défis sociaux et environnementaux.
L'auteur de l'article rappelle qu' "une stratégie efficace de RSE doit reposer sur deux piliers essentiels, quelle que soit la branche d’activité ou le lieu d’implantation de l’entreprise. Le premier est la conduite responsable de l’entreprise, soit l’engagement de celle-ci à non seulement respecter la législation en vigueur partout où elle travaille, mais aussi les lignes directrices mondiales, les cadres normatifs et les règles sectorielles volontaires. D’elle-même, elle doit recenser les effets négatifs en matière environnementale, sociale ou de gouvernance partout sur les chaînes de valeur mondiales, les atténuer et, si nécessaire, les neutraliser". Le second pilier est la création de valeur partagée. "Il s’agit des décisions stratégiques que prend l’entreprise pour répondre aux problèmes sociaux et/ou environnementaux d’une manière qui lui soit également profitable."
L'auteur relève enfin trois domaines d’action collective qui offrent un fort potentiel. Le premier est l’action collective des entreprises, l’un des phénomènes les plus importants de la dernière décennie. Elle aide les entreprises d’un même secteur ou lieu à renforcer leurs engagements publics envers certains objectifs ou politiques publiques. Le deuxième est la vocation de rassemblement des institutions multilatérales. " Les organisations internationales peuvent accélérer les progrès en réunissant, grâce à leurs mécanismes intergouvernementaux, des acteurs hétérogènes et souvent opposés afin qu’ils s’accordent sur des normes et cadres communs pour réaliser des changements plus profonds" affirme-t-elle. Le troisième est "la fonction de sensibilisation, d’organisation et de renforcement des capacités des syndicats et de la société civile". Les ONG doivent continuer à jouer leur rôle en dénonçant les mauvaises pratiques et en donnant des conseils. Elles doivent aussi apprendre aux travailleurs, aux populations et aux petits producteurs à mieux s’organiser, négocier et se défendre contre les abus. Oxfam International, Consumer International, Save the Children, Amnesty International et Greenpeace n’en sont que quelques exemples.
La RSE s'est largement développée sur les dix dernières années, du fait des exigences croissantes des parties prenantes des multinationales et du renforcement de leurs obligations, notamment en ce qui concerne la publication d'informations. Pour certaines d'entre elles, l'implication de leurs dirigeants a contribué à "l’intégration de la RSE dans leurs pratiques fondamentales, à la publication de leurs efforts et à l’augmentation de l’impact produit." Mais ces progrès ne sont pas assez rapides pour palier aux défis sociaux et environnementaux.
L'auteur de l'article rappelle qu' "une stratégie efficace de RSE doit reposer sur deux piliers essentiels, quelle que soit la branche d’activité ou le lieu d’implantation de l’entreprise. Le premier est la conduite responsable de l’entreprise, soit l’engagement de celle-ci à non seulement respecter la législation en vigueur partout où elle travaille, mais aussi les lignes directrices mondiales, les cadres normatifs et les règles sectorielles volontaires. D’elle-même, elle doit recenser les effets négatifs en matière environnementale, sociale ou de gouvernance partout sur les chaînes de valeur mondiales, les atténuer et, si nécessaire, les neutraliser". Le second pilier est la création de valeur partagée. "Il s’agit des décisions stratégiques que prend l’entreprise pour répondre aux problèmes sociaux et/ou environnementaux d’une manière qui lui soit également profitable."
L'auteur relève enfin trois domaines d’action collective qui offrent un fort potentiel. Le premier est l’action collective des entreprises, l’un des phénomènes les plus importants de la dernière décennie. Elle aide les entreprises d’un même secteur ou lieu à renforcer leurs engagements publics envers certains objectifs ou politiques publiques. Le deuxième est la vocation de rassemblement des institutions multilatérales. " Les organisations internationales peuvent accélérer les progrès en réunissant, grâce à leurs mécanismes intergouvernementaux, des acteurs hétérogènes et souvent opposés afin qu’ils s’accordent sur des normes et cadres communs pour réaliser des changements plus profonds" affirme-t-elle. Le troisième est "la fonction de sensibilisation, d’organisation et de renforcement des capacités des syndicats et de la société civile". Les ONG doivent continuer à jouer leur rôle en dénonçant les mauvaises pratiques et en donnant des conseils. Elles doivent aussi apprendre aux travailleurs, aux populations et aux petits producteurs à mieux s’organiser, négocier et se défendre contre les abus. Oxfam International, Consumer International, Save the Children, Amnesty International et Greenpeace n’en sont que quelques exemples.
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