9000 entreprises espagnoles ont fermé leurs portes. On est loin des 44.000 entreprises françaises. Le gouvernement espagnol souhaite diminuer les faillites avec des mesures chocs.
Une situation au bord de la crise de nerf
Neuf mille entreprises espagnoles en faillite, ça fait beaucoup. C’est d’ailleurs un record pour la péninsule ibérique.
Le gouvernement de Mariano Rajoy avait déjà obtenu un plan de sauvetage de 41 milliards d’euros accepté par Bruxelles en 2012. Et pourtant, même avec l’aide de l’Europe, la situation des entrepreneurs espagnols ne s’est pas améliorée réellement. De grandes entreprises de l’IBEX35, l’indice boursier référence des entreprises espagnoles ont subi de très mauvais coups.
La crise de l’immobilier n’en finit pas puisque Reyal Urbis, une des spécialistes de référence est en cessation de paiement avec une dette de quatre milliards d’euros. Le voyagiste Orizonia a subi le même sort avec sa dette de deux milliards. La palme revient au grand transformateur du poisson surgelé Pescanova qui détient une dette de plus de quatre milliards d’euros.
En plus des faillites qui s’accumulent, les créances douteuses ont fait leur apparition. Ces dernières atteignaient environ 14% du total des crédits (source El Pais 03 mars 2014). Cela représente environ 197 milliards d’euros. La dette totale de l’IBEX 35 culmine à elle seule à 167 milliards d’euros. Cela ne facilite pas le travail de la banque centrale espagnoe qui est obligée de requalifier les crédits refinancés plusieurs fois en créances douteuses.
Ces créances douteuses d’accumulent, et le déversoir a été créé : la Sareb se charge de se défaire des crédits immobiliers pourris. Ainsi la banque centrale du pays s’est séparée grâce à des mesures acceptées la semaine dernière de 50 milliards d’euros.
Décret-loi très attendu
Avec ces faillites et ces dettes qui font tourner la dette, sans compter le chômage qui touche un quart de la population active et la consommation qui ne redémarre pas, Mariano Rajoy souahite prendre des « mesures urgentes en matière de refinancement et de restructuration de la dette des entreprises ».
Ainsi, des accords spécifiques de refinancement, de remise partielle de la dette et de report de cinq ou dix années devrait voir le jour cette semaine. Cependant, ces mesures ne pourraient aider que la moitié des créanciers.
Ce décret permet toutefois d’intégrer du cash dans les entreprises en difficulté. Pour limiter le risque de cet argent sain qui voisinera les créances douteuses, en cas de cessation d’activité, les derniers créanciers seront les premiers remboursés.
Monsieur Rajoy suit scrupuleusement les recommandations très explicites de l’équipe de Madame Christine Lagarde au FMI. Ceci permet de légitimer ces mesures qui favorisent avant tout les entreprises.
Comparatif avec la France
La situation en France est différente, puisque la dette privée n’atteint pas celle de l’Espagne qui est de plus de 200% du PIB. Les objectifs des gouvernements espagnol et français sont identiques, à savoir mettre la priorité sur le maintien du tissu entrepreneurial, et donc a fortiori des emplois.
La France souhaite tout de même désengorger sa dette publique tout en soutenant les entreprises par le maintien des postes actuels. Par ailleurs, la France n’est pas prête à accepter le report ou le refinancement des dettes des entreprises. Le coût ne serait pas pris en charge par l’Europe, mais tout simplement par l’Etat lui-même.
Neuf mille entreprises espagnoles en faillite, ça fait beaucoup. C’est d’ailleurs un record pour la péninsule ibérique.
Le gouvernement de Mariano Rajoy avait déjà obtenu un plan de sauvetage de 41 milliards d’euros accepté par Bruxelles en 2012. Et pourtant, même avec l’aide de l’Europe, la situation des entrepreneurs espagnols ne s’est pas améliorée réellement. De grandes entreprises de l’IBEX35, l’indice boursier référence des entreprises espagnoles ont subi de très mauvais coups.
La crise de l’immobilier n’en finit pas puisque Reyal Urbis, une des spécialistes de référence est en cessation de paiement avec une dette de quatre milliards d’euros. Le voyagiste Orizonia a subi le même sort avec sa dette de deux milliards. La palme revient au grand transformateur du poisson surgelé Pescanova qui détient une dette de plus de quatre milliards d’euros.
En plus des faillites qui s’accumulent, les créances douteuses ont fait leur apparition. Ces dernières atteignaient environ 14% du total des crédits (source El Pais 03 mars 2014). Cela représente environ 197 milliards d’euros. La dette totale de l’IBEX 35 culmine à elle seule à 167 milliards d’euros. Cela ne facilite pas le travail de la banque centrale espagnoe qui est obligée de requalifier les crédits refinancés plusieurs fois en créances douteuses.
Ces créances douteuses d’accumulent, et le déversoir a été créé : la Sareb se charge de se défaire des crédits immobiliers pourris. Ainsi la banque centrale du pays s’est séparée grâce à des mesures acceptées la semaine dernière de 50 milliards d’euros.
Décret-loi très attendu
Avec ces faillites et ces dettes qui font tourner la dette, sans compter le chômage qui touche un quart de la population active et la consommation qui ne redémarre pas, Mariano Rajoy souahite prendre des « mesures urgentes en matière de refinancement et de restructuration de la dette des entreprises ».
Ainsi, des accords spécifiques de refinancement, de remise partielle de la dette et de report de cinq ou dix années devrait voir le jour cette semaine. Cependant, ces mesures ne pourraient aider que la moitié des créanciers.
Ce décret permet toutefois d’intégrer du cash dans les entreprises en difficulté. Pour limiter le risque de cet argent sain qui voisinera les créances douteuses, en cas de cessation d’activité, les derniers créanciers seront les premiers remboursés.
Monsieur Rajoy suit scrupuleusement les recommandations très explicites de l’équipe de Madame Christine Lagarde au FMI. Ceci permet de légitimer ces mesures qui favorisent avant tout les entreprises.
Comparatif avec la France
La situation en France est différente, puisque la dette privée n’atteint pas celle de l’Espagne qui est de plus de 200% du PIB. Les objectifs des gouvernements espagnol et français sont identiques, à savoir mettre la priorité sur le maintien du tissu entrepreneurial, et donc a fortiori des emplois.
La France souhaite tout de même désengorger sa dette publique tout en soutenant les entreprises par le maintien des postes actuels. Par ailleurs, la France n’est pas prête à accepter le report ou le refinancement des dettes des entreprises. Le coût ne serait pas pris en charge par l’Europe, mais tout simplement par l’Etat lui-même.
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