Interviewé par le quotidien Libération à l'occasion du forum de Convergences qui s'est tenu début septembre, le président de cette plateforme de lutte contre la pauvreté explique sa conception des partenariats entre acteurs publics et privés.
Convergences est une plateforme de réflexion à dimension européenne et qui vise à promouvoir et à faciliter la mise en oeuvre de partenariats innovants au profit de la luttre contre la pauvreté et la précarité dans les pays du Sud et du Nord. Ces alliances mettent en synergie des acteurs publics, privés, solidaires et académiques, c'est à dire des entreprises, des ONG et des institutions.
Son responsable, Jean-Michel Severino vient de l'Agence française de développement et a livré au quotidien Libération quelques réflexions sur sa vision de ces nécessaires alliances. Il est clair pour lui que l'Etat n'a plus le "monopole de l'action collective" mais qu'il reste une pièce indispensable à tout dispositif de lutte contre la pauvreté, au même titre que les autres partenaires.
Il admet que selon les intérêts de chacun, la réussite de ces partenariats n'est parfois pas à la hauteur des espoirs, en témoigne la lutte contre le sida où les industries pharmaceutiques ont trainé des pieds. Pour surmonter ces difficultés, il faut assumer que certains acteurs agissent aussi pour leur propre compte, et trouver malgré tout "des convergences d'intérêts". C'est tout le concept de "Cocréation" que prône Convergences dans sa vision du social business.
Il reste encore des réticences de part et d'autres. De la part des entreprises qui tardent à s'intéresser à ce type d'actions et de la part d'associations de solidarité qui refusent, souvent par principe, de s'allier à des grandes entreprises. Il en est de même pour certaines institutions qui refuseront de s'approcher de certaines ONG... La encore Convergences s'applique à faire progresser le "cloisonnement des esprits".
Ce qu'il faut bien réaliser, insiste Jean-Michel Severino, c'est que les entreprises resteront soumises à des impératifs de rentabilité. Il faut alors se poser la question de comment "orienter des dynamiques de profit vers des visions d’intérêt général et des politiques publiques collectives", et attirer l'attention des entreprises sur les gains en terme d'image de marque. Ce dernier élément est particulièrement intéressant pour les entreprises de produits de grande consommation, pour lesquelles les clients exigent davantage d'éthique.
Enfin, le président de Convergences n'encourage pas les PPP (partenariats public-privé). Il leur reproche leur complexité et le fait qu'ils engagent les partenaires sur des périodes trop longues. Il regrette également que les fondations, en France, soient un peu trop "glamour" par rapport à leurs homologues américaines qui sont davantage investies dans des causes publiques.
Son responsable, Jean-Michel Severino vient de l'Agence française de développement et a livré au quotidien Libération quelques réflexions sur sa vision de ces nécessaires alliances. Il est clair pour lui que l'Etat n'a plus le "monopole de l'action collective" mais qu'il reste une pièce indispensable à tout dispositif de lutte contre la pauvreté, au même titre que les autres partenaires.
Il admet que selon les intérêts de chacun, la réussite de ces partenariats n'est parfois pas à la hauteur des espoirs, en témoigne la lutte contre le sida où les industries pharmaceutiques ont trainé des pieds. Pour surmonter ces difficultés, il faut assumer que certains acteurs agissent aussi pour leur propre compte, et trouver malgré tout "des convergences d'intérêts". C'est tout le concept de "Cocréation" que prône Convergences dans sa vision du social business.
Il reste encore des réticences de part et d'autres. De la part des entreprises qui tardent à s'intéresser à ce type d'actions et de la part d'associations de solidarité qui refusent, souvent par principe, de s'allier à des grandes entreprises. Il en est de même pour certaines institutions qui refuseront de s'approcher de certaines ONG... La encore Convergences s'applique à faire progresser le "cloisonnement des esprits".
Ce qu'il faut bien réaliser, insiste Jean-Michel Severino, c'est que les entreprises resteront soumises à des impératifs de rentabilité. Il faut alors se poser la question de comment "orienter des dynamiques de profit vers des visions d’intérêt général et des politiques publiques collectives", et attirer l'attention des entreprises sur les gains en terme d'image de marque. Ce dernier élément est particulièrement intéressant pour les entreprises de produits de grande consommation, pour lesquelles les clients exigent davantage d'éthique.
Enfin, le président de Convergences n'encourage pas les PPP (partenariats public-privé). Il leur reproche leur complexité et le fait qu'ils engagent les partenaires sur des périodes trop longues. Il regrette également que les fondations, en France, soient un peu trop "glamour" par rapport à leurs homologues américaines qui sont davantage investies dans des causes publiques.
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