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Suez rejette projet de rachat par son rival Veolia

Le conseil d’administration de Suez s’est réuni ce lundi pour dire non au projet de rachat de 29,9 % qui a été présenté par son rival Veolia. Et pourtant le patron de Veolia Antoine Frérot avait déclaré d’être sûr de l’aboutissement de cette opération de rachat. Il a qualifié de ce projet d’amical, ce qui a suscité l’indignation et le refus de Suez qui dit le contraire. En effet, les dirigeants de l’entreprise Suez ont été informés que quelques heures avant l’annonce de ce projet de rachat. Veolia compte lancer ensuite une OPA (offre publique d’achat) sur les 70 % du capital restant afin de créer un géant français de taille mondiale qui s’activera dans l’eau, les déchets et les services à l’énergie. Ce sera donc un marché estimé à 1400 milliards de dollars par an.

Un projet porteur de grandes incertitudes

Il faut noter que cette opération coutera à Veolia 10 milliards d’euros. Elle a été pensée par Veolia en 2006 et cela par le soutien l’électricien italien Enel et c’est après autour de Suez en 2012.
Pour les dirigeants de Suez, ils ont jugé l’opération porteuse de grandes incertitudes en plus de la non-sollicitation de Veolia. Dans un communiqué publié ce lundi, les administrateurs de Suez assurent leur soutien au projet stratégique du groupe qu’il juge créateur de valeur de Suez en tant que société indépendante.

Les risques de suppressions d’emplois

Les dirigeants de Suez évoquent plusieurs raisons à ce refus du projet de rachat. Parmi ces raisons, il y a le fait que l’opération peut causer plusieurs dommages durant une longue période. Dans le communiqué, ils déclarent que : « la stratégie proposée engendrerait des disynergies et des portes d’opportunités en France et à l’International ». En plus de cela la complexité de l’opération peut causer à des perturbations opérationnelles sur une durée de deux ans et cela dans un contexte de crise sanitaire mondiale causée par le Covid-19 et que les équipes de l’entreprise sont focalisées sur la mise en œuvre du plan stratégique.
L’entreprise évoque aussi la menace de suppression d’emplois pour le refus de ce projet d’OPA de Veolia. En effet, les dirigeants de Suez mettent en avant leurs incertitudes sur la suite des activités de traitement et de la distribution de l’eau en France. De plus, l’activité de sa filiale Lyonnaise des eaux en France doit être laissée au fond français Meridiam qui investissent dans les infrastructures.

Le PDG de Veolia « sûr à 100 % »

Du côté de Veolia l’optimisme règne. En effet, le PDG de la société se dit sûr à 100 % de l’aboutissement de cette opération et appelle Suez à rejoindre le projet. Il qualifie d’ailleurs cette opération d’amical ce qui n’a pas été du goût des dirigeants de Suez. Il déclare que le projet rentre dans le sens de l’histoire vu le contexte du réchauffement climatique.
Pour les marchés financiers, ils sont immédiatement plébiscités le projet du groupe Veolia. Et le projet doit être bouclé dans les douze à dix-huit prochaines heures. 
 



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