Des machines et des hommes
Certains prônent que la déflation « est une bonne chose » comme Michael Heise, chef économiste d'Allianz, à Munich, alors que d’autres affirment le contraire, tel Patrick Artus, directeur de la recherche économique à Natixis (source Le Monde 15 novembre 2013). Et pourtant la désinflation semble inéluctable en Europe. Eclaircissements.
Un peu de théorie
Peu importe les recommandations et prévisions de spécialistes, autant revenir aux bases de ces éléments économiques qui n’ont jamais été aussi importants dans notre Europe moderne.
La déflation constitue une mesure assez catastrophiste, puisqu’elle se caractérise selon le petit Larousse par « une baisse des prix, des salaires, une réduction de la masse monétaire qui induit une baisse de la demande, de la production et des emplois ».
La désinflation est toute autre, puisqu’il s’agit d’une réduction de l’inflation, soit une réduction de la hausse des prix.
Et dans la pratique d’aujourd’hui
L’actualité est assez compliquée à comprendre en Europe. Cette dernière a décidé de ne pas dévaluer sa monnaie. Ceci s’interprète par un euro fort, constant. Ainsi, dans le mécanisme de déflation d’aujourd’hui, la baisse de la demande ne provient pas de la réduction de la masse monétaire.
Alors, tout dépend comment le problème est traité. En effet, comme dans certains pays tel le Portugal ou l’Espagne, la hausse de la TVA (Taxe à la Valeur Ajoutée) a de fait augmenté les prix. Sauf que les prix de base ont baissé significativement au même moment. La hausse de la TVA n’a pas réussi à établir un mécanisme pseudo-inflationniste pour endiguer une baisse des prix. Et c’est bien ce qu’indique Patrick Artus.
Aussi, en cas de baisse des prix, même si cela semble proscrit, et même interdit en France, la baisse des salaires s’avère une conséquence tout à fait recevable à une baisse des prix. Et c’est justement ce qu’indique l’autre démonstration de Michael Heise. La Péninsule Ibérique en a fait les frais dernièrement.
Suggestion d’interprétation
Alors pourquoi un tel acharnement sur la baisse des prix ? Cela semble légitime, là où le coût de la main d’œuvre baisse. Ce qui indique tout à fait que pour redevenir compétitif pour un pays, il s’agit de baisser les salaires. Et d’ailleurs, selon le Professeur en économie Jean-Paul Betbèze, une des mécanismes pour sortir de la crise en Europe semble bien ce tassement des salaires afin de redevenir complètement compétitif.
Alors toute idée est bonne pour y parvenir, comme de baisser les prix, puisque la dévaluation d’une monnaie n’’est pas possible dans la zone euro. La possibilité d’un goulot d’étranglement comme dans les pays en forte crise comme la Grèce, l’Espagne ou l’Italie avec un chômage exponentiel incite par voie de conséquence à revoir les prétentions salariales à la baisse pour tout nouvel emploi, ou encore pour simplement être payé.
Ce qui indique donc dans un certain positivisme que nous sommes en désinflation, mais que la déflation nous tend les bras à court terme, sauf si les taux directeurs qui peuvent agir sur l’économie se maintiennent. La BCE (Banque Centrale Européenne) dirigée par Mario Draghi a
Peu importe les recommandations et prévisions de spécialistes, autant revenir aux bases de ces éléments économiques qui n’ont jamais été aussi importants dans notre Europe moderne.
La déflation constitue une mesure assez catastrophiste, puisqu’elle se caractérise selon le petit Larousse par « une baisse des prix, des salaires, une réduction de la masse monétaire qui induit une baisse de la demande, de la production et des emplois ».
La désinflation est toute autre, puisqu’il s’agit d’une réduction de l’inflation, soit une réduction de la hausse des prix.
Et dans la pratique d’aujourd’hui
L’actualité est assez compliquée à comprendre en Europe. Cette dernière a décidé de ne pas dévaluer sa monnaie. Ceci s’interprète par un euro fort, constant. Ainsi, dans le mécanisme de déflation d’aujourd’hui, la baisse de la demande ne provient pas de la réduction de la masse monétaire.
Alors, tout dépend comment le problème est traité. En effet, comme dans certains pays tel le Portugal ou l’Espagne, la hausse de la TVA (Taxe à la Valeur Ajoutée) a de fait augmenté les prix. Sauf que les prix de base ont baissé significativement au même moment. La hausse de la TVA n’a pas réussi à établir un mécanisme pseudo-inflationniste pour endiguer une baisse des prix. Et c’est bien ce qu’indique Patrick Artus.
Aussi, en cas de baisse des prix, même si cela semble proscrit, et même interdit en France, la baisse des salaires s’avère une conséquence tout à fait recevable à une baisse des prix. Et c’est justement ce qu’indique l’autre démonstration de Michael Heise. La Péninsule Ibérique en a fait les frais dernièrement.
Suggestion d’interprétation
Alors pourquoi un tel acharnement sur la baisse des prix ? Cela semble légitime, là où le coût de la main d’œuvre baisse. Ce qui indique tout à fait que pour redevenir compétitif pour un pays, il s’agit de baisser les salaires. Et d’ailleurs, selon le Professeur en économie Jean-Paul Betbèze, une des mécanismes pour sortir de la crise en Europe semble bien ce tassement des salaires afin de redevenir complètement compétitif.
Alors toute idée est bonne pour y parvenir, comme de baisser les prix, puisque la dévaluation d’une monnaie n’’est pas possible dans la zone euro. La possibilité d’un goulot d’étranglement comme dans les pays en forte crise comme la Grèce, l’Espagne ou l’Italie avec un chômage exponentiel incite par voie de conséquence à revoir les prétentions salariales à la baisse pour tout nouvel emploi, ou encore pour simplement être payé.
Ce qui indique donc dans un certain positivisme que nous sommes en désinflation, mais que la déflation nous tend les bras à court terme, sauf si les taux directeurs qui peuvent agir sur l’économie se maintiennent. La BCE (Banque Centrale Européenne) dirigée par Mario Draghi a
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