Ce lundi 27 mai, un communiqué a annoncé un projet de fusion entre les constructeurs automobiles Fiat et Renault. Et face à cette annonce, les marchés n’ont pas tardé à réagir. De manière générale, ils ont accueilli très favorablement ce projet annoncé par les deux groupes constructeurs automobiles d’unir leur destin. Toutefois, il subsiste quelques interrogations de la part de certains acteurs du monde de l’automobile. Ce qui a pour conséquence une volatilité assez importante des titres respectifs des deux constructeurs automobiles italien et français. Pendant que le titre Renault atteignait la barre des 12%, celui de Fiat flambait à 8%.
Un projet bien salué dans un contexte assez complexe
De manière générale, un projet de fusion ne peut prétendre voir le jour sans une bonne approbation des marchés. Ce projet de rapprochement entre Fiat et Renault a toutes les chances de se concrétise. En effet, ceux-ci vivent un contexte assez difficile relatif aux valeurs automobiles axées vers la baisse depuis une bonne année dorénavant. Ce qui fait que ce projet de rapprochement vient bien à son heure, pour soulager les marchés. De nombreux acteurs le considèrent comme une bonne nouvelle comme le responsable de la recherche marché chez BinckBank, Nicolas Chéron qui s’inquiétaient de l’insuffisance d’actualité positive du secteur automobile et ce, depuis plusieurs mois déjà. Pour les marchés, le projet des deux groupes automobiles italien et français, tient donc tout son sens.
L’agence de notation financière Standard & Poor plutôt sceptique
Du côté de la très influente agence de notation financière Standard & Poor, on montre plutôt le scepticisme. Malgré qu’elle reconnaisse que le rapprochement des deux constructeurs automobiles donnera naissance à une entité à hautes synergies, S&P s’interroge toutefois sur les risques liés à l’exécution dans une période où les marchés automobiles connaissent d’importantes faiblesses et tensions commerciales. L’agence de notation financière poursuit en estimant que le rapprochement se fera dans le temps, du fait des complexités à ménager avec les associés de Renault tel que Mitsubishi et Nissan. S&P ne verse pas donc dans l’exaltation encore moins la défiance et opte donc pour le tempérament. Ainsi, elle maintient les notations sur les deux groupes inchangés jusqu’à ce que le projet de fusion soit officiel.
Un titre soumis à une forte influence
Les enjeux politiques ont également leur influence dans ce projet de fusion des deux constructeurs automobiles italien et français. Pour voir le jour, il faudra un dégel certainement dans les relations actuelles des deux gouvernements italien et français. La question de la gouvernance se pose également notamment celle de Essilor-Luxottica qui interpelle plus d’un. Le titre Renault est sous forte influence de rumeurs qui provoque souvent sa forte volatilité. Les premières polémiques sont d’ailleurs apparues seulement durant la semaine de réflexion nécessaire à Renault. Juste au lendemain du communiqué, diverses voix se sont fait entendre, réclamant un deal plus équilibré. Car il faut le dire, il faut tenir compte des difficultés financières du constructeur italien Fiat face aux apports technologiques de Renault.
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