Inviter les Français à se confiner et recourir massivement au télétravail puis, trois jours après, appeler le pays à « continuer de tourner » (1). Cette injonction contradictoire de l’exécutif renvoie l’illusion d’une France active exclusivement assise derrière son ordinateur. Cette idée-reçue se brise sur le réel de la pandémie du COVID-19 qui éclaire, d’un nouveau jour, le maillage territorial que constituent les entreprises industrielles et, parmi-elles, celles de la filière agro-industrielle. Aujourd’hui, leur dévouement face à la crise illustre leur rôle primordial dans l’économie nationale.
Une chance pour la France : des industries agro-alimentaires solidaires de leur territoire
Dans les media, un sujet règne en maître : le télétravail. Sur les moteurs de recherche, le nombre de requêtes sur ce terme a décuplé après l’allocution présidentielle du 16 mars invitant à y recourir (2). Ces résultats traduisent une vision d’actifs se rendant uniquement à leurs bureaux. La réalité est pourtant tout autre. La France est, avant tout, celle des territoires, des gens qui y travaillent, et qui font vivre tous les habitants de ce pays.
Au cœur des territoires, la chaine des industries alimentaires…
Bien loin d’être des amalgames aléatoires, les territoires sont constitués d’un maillage d’acteurs locaux interdépendants. Les premiers sont ceux de la filière agroalimentaire. Du champ à l’assiette, elle mobilise un vaste réseau – entreprises de l’amont (semenciers), agriculteurs, coopératives, transformateurs, distributeurs… – qui constituent le premier secteur industriel français (180 milliards d’euros de chiffre d’affaires) et le premier employeur industriel (429079 salariés) (3). Issu de la distillerie coopérative d’Origny, créée en 1932, Tereos est l’un de ses maillons essentiels. Bâtissant sur cet enracinement local historique, le premier groupe sucrier et amidonnier français compte aujourd’hui une vingtaine d’usines en France. Au niveau local, cette entreprise assure des débouchés aux productions de plus de 12000 agriculteurs-associés et les accompagne dans leur quotidien. En plus des emplois immédiatement générés par ses activités directes de production, Tereos est à la source de multiples emplois indirects. À Connantre (Marne), dans la troisième sucrerie au monde qui produit quotidiennement 28000 tonnes de sucre, les 226 ETP soutiennent localement plus de 2350 emplois (4). À Bucy-le-Long, entre Compiègne et Reims, chaque emploi en génère 15 autres dans la région (5). En moyenne, ce sont plus de 10 emplois qui sont générés par une usine Tereos au sein de son environnement régional.
Bien loin d’être des amalgames aléatoires, les territoires sont constitués d’un maillage d’acteurs locaux interdépendants. Les premiers sont ceux de la filière agroalimentaire. Du champ à l’assiette, elle mobilise un vaste réseau – entreprises de l’amont (semenciers), agriculteurs, coopératives, transformateurs, distributeurs… – qui constituent le premier secteur industriel français (180 milliards d’euros de chiffre d’affaires) et le premier employeur industriel (429079 salariés) (3). Issu de la distillerie coopérative d’Origny, créée en 1932, Tereos est l’un de ses maillons essentiels. Bâtissant sur cet enracinement local historique, le premier groupe sucrier et amidonnier français compte aujourd’hui une vingtaine d’usines en France. Au niveau local, cette entreprise assure des débouchés aux productions de plus de 12000 agriculteurs-associés et les accompagne dans leur quotidien. En plus des emplois immédiatement générés par ses activités directes de production, Tereos est à la source de multiples emplois indirects. À Connantre (Marne), dans la troisième sucrerie au monde qui produit quotidiennement 28000 tonnes de sucre, les 226 ETP soutiennent localement plus de 2350 emplois (4). À Bucy-le-Long, entre Compiègne et Reims, chaque emploi en génère 15 autres dans la région (5). En moyenne, ce sont plus de 10 emplois qui sont générés par une usine Tereos au sein de son environnement régional.
…intensément mobilisée face au coronavirus
Bien ancrés dans le tissu économique régional, ces industriels appliquent à travers leurs valeurs une démarche durable et concrète. Il ne s’agit pas, comme cela arrive trop souvent, d’une approche RSE limitée à des éléments de langage, mais d’une logique intrinsèque à leur identité, un engagement dans le réel, par essence. Et la crise actuelle, par son ampleur inédite, met en lumière ces valeurs de service de la société.
Avant même la demande de confinement, les Français craignant des ruptures se sont précipités faire des courses surabondantes, faisant bondir de 30% les achats en supermarchés avec des progressions stratosphériques pour certains produits comme les pâtes (+200 %) (6)! En maintenant leur activité, « les agriculteurs et les salariés des entreprises se mobilisent pour permettre aux Français de se nourrir jour après jour. Dans ce contexte si sensible, nous devons particulièrement saluer cet engagement sans relâche au service de la solidarité nationale », déclarait Dominique Chargé, Président de La Coopération Agricole (7). Cela permet, aussi, d’éviter les ruptures dans les prochains mois – aspect trop souvent négligé, et de voir la crise sanitaire se transformer en crise alimentaire. En ce moment, les agriculteurs français poursuivent leurs travaux au champ. Parmi eux, les coopérateurs de Tereos, mobilisés sur l’essentiel, sèment les betteraves de la prochaine campagne (8), pour assurer la production de sucre et d’alcools en France en 2021. Dans les autres filières, les autres acteurs maintiennent également leurs activités pour s’assurer que nous ne manquions de rien ; comme Soufflet, qui transforme du blé en farine pour deux millions et demi de baguettes quotidiennes (9).
L’effort ne s’arrête pas là, l’engagement de ces acteurs dépasse leur activité courante. Dans l’adversité, Tereos a engagé ses moyens, au bénéfice des territoires et de nos compatriotes les plus touchés, en mobilisant cinq de ses sites français pour produire des milliers de litres de gel hydroalcoolique et en faire don aux Agences Régionales de Santé. Un geste de solidarité nationale du premier producteur d’alcool en France : « Face à l’épreuve sans précédent que traverse notre pays, nous avons considéré de notre devoir d’apporter notre contribution et notre soutien aux personnels soignants qui luttent chaque jour pour sauver des vies. C’est un engagement partagé par tous les coopérateurs et toutes les équipes de notre Groupe », a déclaré Alexis Duval (10). Plus en aval de la filière, d’autres acteurs se mobilisent, avec Sodebo qui a par exemple donné 15000 produits aux soignants des hôpitaux des Pays de la Loire et Carambar & Co 400 kg de chocolat pour les soutenir (11).
Bien ancrés dans le tissu économique régional, ces industriels appliquent à travers leurs valeurs une démarche durable et concrète. Il ne s’agit pas, comme cela arrive trop souvent, d’une approche RSE limitée à des éléments de langage, mais d’une logique intrinsèque à leur identité, un engagement dans le réel, par essence. Et la crise actuelle, par son ampleur inédite, met en lumière ces valeurs de service de la société.
Avant même la demande de confinement, les Français craignant des ruptures se sont précipités faire des courses surabondantes, faisant bondir de 30% les achats en supermarchés avec des progressions stratosphériques pour certains produits comme les pâtes (+200 %) (6)! En maintenant leur activité, « les agriculteurs et les salariés des entreprises se mobilisent pour permettre aux Français de se nourrir jour après jour. Dans ce contexte si sensible, nous devons particulièrement saluer cet engagement sans relâche au service de la solidarité nationale », déclarait Dominique Chargé, Président de La Coopération Agricole (7). Cela permet, aussi, d’éviter les ruptures dans les prochains mois – aspect trop souvent négligé, et de voir la crise sanitaire se transformer en crise alimentaire. En ce moment, les agriculteurs français poursuivent leurs travaux au champ. Parmi eux, les coopérateurs de Tereos, mobilisés sur l’essentiel, sèment les betteraves de la prochaine campagne (8), pour assurer la production de sucre et d’alcools en France en 2021. Dans les autres filières, les autres acteurs maintiennent également leurs activités pour s’assurer que nous ne manquions de rien ; comme Soufflet, qui transforme du blé en farine pour deux millions et demi de baguettes quotidiennes (9).
L’effort ne s’arrête pas là, l’engagement de ces acteurs dépasse leur activité courante. Dans l’adversité, Tereos a engagé ses moyens, au bénéfice des territoires et de nos compatriotes les plus touchés, en mobilisant cinq de ses sites français pour produire des milliers de litres de gel hydroalcoolique et en faire don aux Agences Régionales de Santé. Un geste de solidarité nationale du premier producteur d’alcool en France : « Face à l’épreuve sans précédent que traverse notre pays, nous avons considéré de notre devoir d’apporter notre contribution et notre soutien aux personnels soignants qui luttent chaque jour pour sauver des vies. C’est un engagement partagé par tous les coopérateurs et toutes les équipes de notre Groupe », a déclaré Alexis Duval (10). Plus en aval de la filière, d’autres acteurs se mobilisent, avec Sodebo qui a par exemple donné 15000 produits aux soignants des hôpitaux des Pays de la Loire et Carambar & Co 400 kg de chocolat pour les soutenir (11).
La pandémie actuelle met en lumière un maillage d’acteurs souvent méconnus, qui, du champ à l’assiette, animent nos territoires, et nous font vivre, au sens le plus élémentaire, et le plus nécessaire, du terme. Elle pose aussi le problème de notre modèle socio-économique, et même politique, en matière agro-alimentaire. Alors que, jusqu’à ces dernières semaines, le dogme de la globalisation heureuse étendait encore son hégémonie sur les esprits, prônant ouverture des frontières et primat du marché, cette question ne peut plus être éludée : sans agriculteur pour cultiver en France, sans usine pour transformer en France, une telle mobilisation aurait-elle été envisageable ? Quels seraient les impacts additionnels de l’épidémie sur la santé et l’alimentation de nos concitoyens ?
(1) https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/coronavirus-aller-travailler-se-confiner-consignes-contradictoires-qui-perturbent-1803296.html
(2) Analyse Google Trends « Télétravail » entre la 2ème semaine de mars et la suivante
(3) https://www.ania.net/presentation-ania/nos-chiffres-cles
(4) https://www.circuits-culture.com/content/tereos-connantre-encore-plus-de-sucre-demain-a-connantre
(5) https://abonne.lunion.fr/id89933/article/2019-08-31/lactivite-de-la-sucrerie-de-bucy-le-long-en-six-chiffres
(6) https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/lindustrie-agroalimentaire-au-defi-de-lexplosion-de-la-consommation-a-domicile-1185846
(7) https://www.lacooperationagricole.coop/fr/coronavirus-les-agriculteurs-et-salaries-en-premiere-ligne-pour-assurer-la-continuite-alimentaire
(8) https://www.lunion.fr/id141490/article/2020-03-26/les-tracteurs-tournent-plein-regime-dans-les-cultures-argonnaises
(9) http://www.canal32.fr/thematiques/economie/sujet/pad-moulin-soufflet-du-25-mars-2020.html
(10) https://www.aisnenouvelle.fr/id76117/article/2020-03-18/lusine-tereos-dorigny-sainte-benoite-est-la-premiere-du-groupe-lance-une
(11) https://www.ania.net/alimentation-sante/covid19-les-initiatives-des-entreprises-du-secteur-agroalimentaire
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