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Une alliance de 24 ans qui comprend de nouveaux projets industriels dans l’électrique et de nouveaux marchés.


Renault et Nissan ont annoncé le rééquilibrage de leur alliance

Lundi, lors d’une conférence de presse à Londres, Renault et Nissan ont annoncé la conclusion d’un accord de 15 ans selon lequel ils auront une “participation mutuelle de 15%”. Les deux entreprises auxquelles s’est jointe Mitsubishi en 2016 pour former une alliance, ont passé de nombreux mois à négocier les termes de cet accord, qui a été approuvé dimanche soir par le conseil d’administration de Renault et lundi matin par celui de Nissan. Cette annonce marque la fin d’une domination française de Renault sur Nissan, qui a débuté en 1999 lorsque Renault est entré au capital de Nissan. Cependant, cette relation a été compliquée par l’arrivée inattendue de l’Etat français au capital de Renault en 2015, ainsi que par la chute dramatique de Carlos Ghosn, ancien chef de l’alliance arrêté au Japon en fin de l’année 2018.
 

Les négociations ont été bloquées à plusieurs reprises, notamment en raison de la question des brevets technologiques de Nissan, selon des sources proches de l’alliance. Makoto Uchida, PDG de Nissan, a souligné lundi que ce rééquilibrage était crucial pour reconstruire “une culture de transparence et de respect” entre les constructeurs. Lucas de Meo, directeur général de Renault a déclaré que “l’accord est fondé sur la réaction des initiatives commerciales de l’alliance”. Les deux dirigeants ont démontré que Renault sera cohérent, axé sur les résultats, généreux et équitable dans les négociations futures. Cependant, Renault ne vendra pas immédiatement ses actions restantes de 28,4% de Nissan, car leur valeur sur le marché est inférieure à leur valeur comptable.

Les entreprises ont annoncé lors d’une conférence de presse à Londres que, lorsque le contexte sera commercialement viable, Renault pourra vendre ses actions restantes de Nissan (28,4%) et Nissan pourra faire la première offre. Dans le cadre de cette alliance de 375 000 employés, Renault, Nissan et Mitsubishi travaillent déjà en collaboration sur de nombreux véhicules pour économiser des coûts. Les moteurs sont partagés entre Renault et Nissan et sont vendus sous la marque Mitsubishi. Avec ce nouvel accord, les partenaires ont annoncé de nouvelles idées industrielles, sur les marchés indiens et sud-américains, qui pourraient leur faire des entrées des sommes considérables chaque année. Nissan, qui est une usine en Inde, commercialisera de nouveaux SUV, et comprendra un dérivé de la Dacia Spring.
 

Renault, Nissan et Mitsubishi prévoient d’investir 23 milliards d’euros dans l’électrification au cours des cinq prochaines années. En Amérique du Sud, Nissan lancera un pick-up conçu par Renault, tandis que ce dernier sera lancé au Mexique à travers la production d’un de ses modèles. Les deux sociétés étudient également la possibilité de lancer deux petits véhicules électriques sur ces marchés. En Europe, Renault partagera avec Nissan son futur projet de véhicule utilitaire électrique, le FlexEvan. Les deux sociétés étudieront également la possibilité de collaborer sur des voitures de taille moyenne au-delà de 2026. Les partenaires vont investir ensemble 23 milliards d’euros dans l’électrification au cours des cinq prochaines années, avec des initiatives annoncées en Inde, en Amérique du Sud et en Europe. Nissan a également indiqué qu’il allait acheter jusqu’à 15% des pièces d’Ampère, la future filiale électrique de Renault. Mitsubishi doit également préciser son engagement dans ces nouveaux projets.




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