L’Agora 2.0 du monde est donc définitivement tombé dans l’escarcelle de l’homme le plus riche du monde. L’espace public numérique et privilégié où se font, se défont et se débattent les sujets vitaux. Dans le communiqué sorti lundi, il qualifie la liberté d’expression d’être le fondement d’une démocratie qui fonctionne. Il se dit déterminé à faire de twitter une exception dans son domaine par l’amélioration du produit avec de nouvelles fonctionnalités, en rendant les algorithmes open-source, pour augmenter la confiance en annihilant les « spamsbots » et en authentifiant tous les humains.

Suite au rachat de twitter les spéculations vont bon train et le doute s’installe sur l’avenir de son actuel dirigeant Parrag Agrawal et des autres cadres du réseau social, d’autant plus qu’Elon Musk a déjà fait preuve de défiance à leur égard. Même si l’opération devrait prendre un certain temps l’homme d’affaires a déjà manifesté son intention de retirer l’entreprise de Wall Street. Présentement on ignore quel impact véritablement la nouvelle donne aura sur la plateforme, ni où débuteront ses changements. La seule certitude, c’est que ses intentions sont bien claires. 

Elon Musk ne partage pas l’interventionnisme de twitter

 
Pendant ces dernières années Elon Musk s’est présenté comme étant l’une des personnalités les plus critiques envers les mesures pratiques en cours, fonctionnant dans le réseau social même s’il est suivi par plus 83 millions de personnes. Il fait l’apologie d’une plus grande liberté d’expression en ligne, épousant en cela une conception américaine. Elon Musk est taxé de libertarien, un maximaliste de la liberté d’expression.
 
Elon Musk a beaucoup communiqué sur les changements qu’il souhaite apporter à Twitter. Il désire rendre twitter plus transparent en démocratisant ses algorithmes de recommandations. C’est pour permettre à chacun de comprendre l’accentuation ou la diminution d’un tweet et pour éviter toute manipulation secrète, qu’elle soit automatique où manuelle. Le milliardaire ne partage pas le « shadow banning » qui donne la possibilité à la plateforme de réduire à volonté, la visibilité d’un contenu sans le supprimer. D’ailleurs le règlement Digital Services Act (DSA) récemment adopté, devrait sans tarder émettre de nouvelles obligations aux plateformes de l’Union Européenne. Le professeur américain Ethan Zuckerman spécialiste des réseaux sociaux estime que le rachat de twitter par Elon Musk est l’explication que deux milliardaires contrôleront dans pas longtemps, quatre des principales plateformes sociales de la planète.